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Forum du petit sténographe Forum d'échange et d'entr'aide autour de la sténographie
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Message |
mttiro
Inscrit le: 27 Sep 2011 Messages: 969
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Posté le: Jeu 13 Juin 2019 8:45 am Sujet du message: Problèmes de lecture des notes en Duployé |
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Petite curiosité sur d’éventuels problèmes de lecture des notes sténographiques en Duployé
Rappel de la notation, puis question.
Rappel de la notation.
Quand la méthode Duployé a été revue et unifiée en 1950, le système Duployé Codifié ainsi obtenu a été étagé en deux niveaux, la Duployé fondamentale, ou sténographie de base, puis le Système Sténographie Codifié proprement dit.
Un des éléments remarquablement élégants de cette partie avancée était la régulation des signes notant le squelette consonantique d’une suite de deux syllabes, sans tenir compte des voyelles. Peut-être que ces signes pour des « consonnes complexes » ont été initialement inspirés de la méthode Prévost-Delaunay.
Prenons le cas d’un des « symboles universels cercle », ainsi appelés parce qu’ils peuvent être utilisés au debut, au milieu, ou à la fin des mots, et qu’on y utilise le symbole du cercle. Le petit cercle symbolise normalement une voyelle, a ou oi, mais, en vertu d’une technique ingénieusement économique, si on le place en disposition inverse de la position normale, on notera soit PeRe, soit BeRe (e étant en fait une voyelle quelconque, éventuellement nulle).
Sauf erreur, la séquence pVrV se trouve être en effet fréquente. J’avais observé en 2011 ceci : « la configuration /p(V)r/ se trouve, dans n'importe quelle position, dans 5'538 mots (exs. : "presse", "parole", "supercherie", "reproche") ». Il s’agit de 5’538 formes sur environ 135’000 dans la base Lexique3 de Boris & Pallier. Certains de ces mots étant fréquents en discours, on tombe donc très souvent sur prV, pVr, pVrV.
http://forumsteno.vosforums.com/presentations-pedagogiques-hautefeuille-pitman-t663.html?highlight=pere
Dans le Système Duployé Codifié, le petit cercle en position inverse note donc p(V)r(V), mais aussi b(V)r(V), V étant une voyelle quelconque.
Question.
Si on dresse la liste des 19 mots qui instancient cette configuration, on trouve (sans tenir compte des formes fléchies, pluriels des noms et adjectifs et des verbes) cette énumération, sauf erreur de ma part concernant la notation unitaire de tous ces mots, savoir un petit cercle en haut à gauche (pVrV / bVrV) d’un petit trait descendant incliné vers la gauche (k).
parc, parque, porque
proc
perruque, pyrrhique
barque, berk / beurk
braque, brique, brick, break, broque, brook
baraque, baroque, barrique, borique, bourrique
Pour essayer d’être exhaustif, s’y ajoutent des noms propres :
Braque, Brac, Brack, Brook, Bruck, Bork, Berck, Baruch, Baruk, Barack, Berek, Perec, Perek, et sans doute d’autres.
Cette liste appelle une question.
Il va de soi que, d’une part certains mots sont rares, ou appartiennent à un vocabulaire technique très spécialisé, et que, d’autre part, le contexte linguistique et le contexte situationnel vont faire que, en général, surtout si la lecture des notes sténographiques est très proche de la prise, le sténographe n’aura pas de peine à se « relire ».
Malgré tout, je suis frappé par le nombre élevé de mots concernés.
Ma question est donc celle-ci. Est-ce que, dans le cas en particulier où le sténographe laisse dormir ses notes pendant assez longtemps, des semaines, des mois, ou plus, il risque de rencontrer des difficultés à la lecture du sténogramme décrit ci-dessus ? |
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fred
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 703 Localisation: Région parisienne
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Posté le: Jeu 13 Juin 2019 9:08 am Sujet du message: |
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Dans le cas où la consonne K sert de support au symbole universel PR/BR, vous avez bien remarqué que les mots courants (parc, perruque, barque, brique, baraque, bourrique) étaient peu nombreux, et si le contexte est suffisant, ils ne permettent pas de confusion. Les erreurs viennent le plus souvent d'un contexte pauvre. Si vous n'avez que la phrase : " Il entra dans la ...", vous avez le choix entre "barque" et "baraque". Ici intervient le souvenir de ce que vous avez écrit.
La relecture d'un vieux texte sténographié relève donc du contexte et du souvenir que vous en avez gardé. Mais cela n'évite pas toujours les doutes sur certains mots.
Voilà pourquoi il est en général plus facile de relire de la sténo Duployé intégrale, où tous les sons sont notés, que de la codifiée. |
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mttiro
Inscrit le: 27 Sep 2011 Messages: 969
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Posté le: Ven 14 Juin 2019 10:47 am Sujet du message: |
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Merci pour votre réaction.
Oui, on en revient à ce dilemme inévitable que l’utilisateur doit trancher selon ses objectifs, ses préférences, et les conditions dans lesquelles il se trouve.
Ou on donne la prime à la vitesse, et alors ça pousse à utiliser un système techniquement très riche en modes abréviatifs, et alors on court le risque de problèmes de lecture. Ou alors on donne la prime à la robustesse sous déformation et à la facilité de lecture, et ça conduit à choisir un système bien « bordé », mais moins rapide, parfois très nettement moins.
J’ai lu quelque part que, autrefois, beaucoup de gens qui avaient appris la sténo n’osaient pas avouer qu’ils éprouvaient d’énormes difficultés à se lire ensuite.
Ceci illustre à nouveau, comme vous le dites sur ce forum, l’intérêt qu’il y a, pour une majorité, de choisir un système d’écriture abrégé, qui est beaucoup moins performant que la sténo pour ce qui est de la vitesse, mais qui est bien plus sûr. |
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fred
Inscrit le: 23 Jan 2007 Messages: 703 Localisation: Région parisienne
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Posté le: Ven 14 Juin 2019 2:03 pm Sujet du message: |
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Vous savez, parmi tous les gens qui ont appris la sténo, et même ceux qui ont pu passer l'examen à 120 mm (on n'en demandait pas davantage pour les examens commerciaux ou de secrétariat), bien peu ont pu conserver une vitesse dépassant 100 mm. Seuls les sténographes parlementaires, hyper entraînés, parvenaient à des vitesses frôlant les 200 mm, tant qu'ils étaient en activité. Les vitesses supérieures à 120 mm n'étaient pas conservées par la plupart des pratiquants, faute de constance et d'exercices réguliers. Le constat est réel : la sténo se perd vite, si on ne pratique pas constamment. Voilà pourquoi l'écriture rapide reste un des meilleurs compromis : si on ne doit plafonner qu'à 60 mm, autant apprendre rapidement le SFEA ou un système similaire, plutôt que se casser la tête pendant plusieurs années sur une sténo qu'on oubliera vite. |
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mttiro
Inscrit le: 27 Sep 2011 Messages: 969
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Posté le: Dim 16 Juin 2019 12:35 pm Sujet du message: |
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En effet.
De toute façon, sur 1000 personnes qui apprenaient la sténo, très peu ambitionnaient de devenir sténographe parlementaire ou judiciaire. Et parmi ces derniers, très peu devaient y arriver. Peut-être moins de 1 sur 1000. C’était pratiquement une formation d’athlète. Et celui qui y arrivait (peut-être aussi en partie en étant choisi via des réseaux amicaux), alors, vu que c’était son métier, il entretenait effectivement son savoir-faire jusqu’à sa retraite. |
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