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Forum du petit sténographe Forum d'échange et d'entr'aide autour de la sténographie
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mttiro
Inscrit le: 27 Sep 2011 Messages: 969
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Posté le: Sam 08 Oct 2011 5:10 pm Sujet du message: Aulay Macaulay, W. E. Scovil, J. F. Laning |
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Une petite lignée anglo-américaine (sans lustre) de systèmes à base orthographique :
1) Le révérend William Elias Scovil (1810-1876), un Canadien du New Brunswick, ecclésiastique anglican (le troisième d'une lignée) et maître d'école, a donné son nom à un système sténographique décrit dans A Short-Hand Legible as the plainest writing, and requiring no teacher but the book, with a simplified system of verbatim reporting, New York, 1871. Consultable en ligne ici :
http://www.archive.org/stream/ashorthandlegib00scovgoog#page/n8/mode/2up
On a aussi du même une Practical stenography, or short-hand for all classes and professions, especially adapted to the pulpit and the bar, 1866.
Dans cet ouvrage, Scovil énumère une série de critiques classiques contre le système Pitman qui dominait. Chose intéressante, son objection majeure, gardée pour la fin de la liste de doléances, est celle-ci : "it compels us to use the phonetic, that is this corrupt way of spelling", et il donne un exemple où "If any one in city or country wants some knowledge of his work, etc." est transcrit "If eni wun in siti or kuntri wontz sum nolij ov hiz wurk...". Son système sera donc à base orthographique.
L'idée qu'une notation phonétique est "corrompue" par rapport à une notation orthographique est tout à la fois absurde d'un certain point de vue et justifiée d'un autre point de vue. Justifiée dans une certaine perspective, puisque, effectivement, en gros, ce que note l'orthographe de l'anglais, c'est la prononciation telle qu'elle était il y a, disons, 600 ans, l'orthographe ayant assez peu changé, alors que la prononciation a évolué, dans le sens de la "corruption", si on croit que tout va de mal en pis (il en va de même en français : regarder "eau" = /o/).
Maintenant la question de savoir si une écriture rapide doit se baser sur une représentation orthographique courante (en supprimant des lettres-voyelles et en simplifiant le tracé des signes consonnantiques) ou si elle doit être basée sur une représentation phonologique, cette question mérite d'être posée sans interdit initial. Il n'y a pas de doute qu'une tachygraphie à base phonologique autorisera une plus grande rapidité de notation. Mais comme elle exige une certaine gymnastique mentale à laquelle certains seront rebelles, on peut soutenir que, pour viser des objectifs raisonnables quoique modestes, mais suffisants pour certains utilisateurs, une base orthographique peut se défendre.
2) Le système Scovil semble inspiré de celui de Aulay Macaulay (+ 1788), Polygraphy, or Shorthand made easy to the meanest capacity, being an universal character fitted to all languages: which may be learnt by ths book, without the help of a master, 1747. On peut le consulter ici :
http://en.wikipedia.org/wiki/Aulay_Macaulay
Sur Aulay Macaulay, un marchand de thé de Manchester saisi par la fièvre sténographique, qui en a consumé plus d'un au cours de ces quatre derniers siècles :
http://www.guardian.co.uk/notesandqueries/query/0,5753,-1043,00.html
3) Le système Scoville a été modifié par Jay Ford Laning, A Manual of Shorthand (Scovil system improved), adapted to the wants of schools, colleges, and private instruction, chez l'auteur, 1883. Voir aussi page 99 dans ce répertoire du sténographe Julius Ensign Rockwell, The Teaching, practice, and literature of shorthand, 1884 :
http://www.archive.org/stream/teachingpractic00rockgoog#page/n2/mode/2up
Jay Ford Laning est probablement le même que Jay Ford Laning (1853-1941), homme de loi et député de l'Ohio :
http://en.wikipedia.org/wiki/J._Ford_Laning
Laning avait lancé une publication mensuelle.
On a également Dean & Mills, A Short hand phrase book written in Scovil's system, Cleveland Ohio, 1883.
Macaulay, Scovil et Laning sont dûment répertoriés dans la longue liste de systèmes établie par Rockwell aux pages 10, 11, 12 (de 1588 à 1884).
Un disciple de Scovil :
http://biographi.ca/009004-119.01-f.php?id_nbr=7125&PHPSESSID=helafcfa7dn3h07g0q9df7t475 |
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lepetitstenographe Site Admin
Inscrit le: 18 Mai 2006 Messages: 721 Localisation: Rennes
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mttiro
Inscrit le: 27 Sep 2011 Messages: 969
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Posté le: Sam 08 Oct 2011 5:55 pm Sujet du message: Un bon point pour Macaulay |
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Isaac Pitman crédite Aulay Macaulay d'une innovation digne d'éloge,
ou, pour le moins, d'une capacité méritoire à s'inspirer de l'innovation d'un autre.
Voir Pitman, A History of Shorthand, The Phonetic Journal, 1884,
réimprimé sous forme de livre, 3èe édition, Londres etc., 1891, consultable ici :
http://www.archive.org/stream/ahistoryshortha00pitmgoog#page/n3/mode/2up
Pitman dit à la page 22 que le système de Macaulay est mauvais, mais qu'il se serait inspiré
de Byrom (encore non publié) pour concevoir des signes courbes en quart de cercle.
Il faut savoir que Byrom, comme Macaulay, étaient établis à Manchester.
Malgré la sévérité de son jugement, un expert comme Pitman est donc capable de fair play.
Et page 11 Pitman fait l'observation suivante. Depuis Willis jusqu'à Byrom,
tous les stocks de symboles ont comporté un certain nombre de signes complexes.
Par exemple le "a" de Willis est représenté pratiquement par un V majuscule renversé,
donc l'association de deux traits inclinés, et non pas un signe simple, trait, segment de courbe.
Chaque auteur a transmis à un autre cette "absurdité" "en dépit de son évidente lourdeur".
On trouvera les signes de Byrom ici :
http://en.wikipedia.org/wiki/John_Byrom |
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