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L. F. Fayet, Nouvelle écriture et sténographie, 1832

 
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mttiro



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MessagePosté le: Mar 09 Avr 2019 8:07 pm    Sujet du message: L. F. Fayet, Nouvelle écriture et sténographie, 1832 Répondre en citant

Le Français L. F. Fayet (innomé sur la page de titre) publie avec B. Dutertre en 1829 Écriture aussi prompte que la parole. Disponible sur Google Books pour la 3e édition (en 15 mois, est-il dit). Mais il est préférable de consulter l’ouvrage qui suit. En effet, pour ce qui est des tracés, Fayet & Dutertre 1829 diffère complètement de Fayet 1832, qui suit. Le premier livre donne des tracés géométriques alors que, on va le voir, le deuxième livre donne des tracés de style gabelsbergien.

Fayet publie ensuite en 1832, à Paris, chez l’auteur, Nouvelle écriture et sténographie, 16 pages, lisible sur Google Books. Les deux planches sont heureusement numérisées en tête d’ouvrage.

La planche I montre les signes élémentaires, puis l’assemblage consonne voyelles (en 4). La planche II (avant la planche I dans la numérisation) montre comment on assemble les syllabes en mots.

Dans Redezeichenkunst, 1839, l’illustre Gabelsberger (voir la rubrique le concernant) dit du bien de la méthode de Fayet. Le fait est que, visuellement, les deux styles de tracés présentent des affinités assez claires.

Fayet constate que la méthode de Bertin (issue de Taylor) pose des problèmes de relecture, et que diverses autres, dont celle de Conen de Prépéan, posent des problèmes pour l’aisance du tracé. Fayet veut obtenir « pour la main une progression douce et égale ». Fayet vise à respecter l’inclinaison naturelle de l’écriture dite anglaise. Ce sera aussi le souci de Sénocq (Encyclopedia Britannica, 1902, article Shorthand ; je n’ai rien trouvé d’autre sur Sénocq). On a pu décrire ce type de tracé comme « des signes inclinés vers la droite, ayant tous une pente uniforme » (Nouveau dictionnaire de la conversation, 1841).

La méthode Fayet est à base phonologique. Les unités sténographiques représentent des consonnes, des voyelles, des groupes consonantiques fréquents. Les voyelles internes sont notées.

Pour utiliser la méthode Fayet, il faut se donner mentalement une portée à 5 « lignes fictives » (qu’on n’a pas à tracer matériellement). En effet, on doit tenir compte des niveaux pour opérer la jonction des signes. En simplifiant, les lignes 1 et 2 sont pour les consonnes, 4 et 5 pour les voyelles, et 3 sert à la jonction des consonnes et des voyelles.

Une curiosité notable des tracés Fayet est que ce dernier a cherché à évoquer, iconiquement, de façon très esquissée, la position en coupe des organes buccaux pour la production des sons. C’est le même principe qui a été adopté par les caractères coréens du Hangeul (milieu du XVe siècle) et par le Visible Speech d’Alexander Melville Bell (1867). L’évocation de Fayet est plus suggestive qu’exacte, et il ne prétend pas à mieux, mais son ambition n’est pas banale.

Fayet a l’idée un peu discutable phonologiquement, mais peut-être utile pratiquement, de faire un sort aux lettres-consonnes redoublées (dans des mots comme immense, immortel). Il les note en ajoutant un point. Elles ne correspondent pas à une gémination consonantique en français standard, puisque la gémination latine, qui s’est conservée en italien, a disparu des les débuts du français. Ce n’est que dans une prononciation artificielle, calquée sur l’écriture latinisante, et parfois voulue par des instituteurs, que certains locuteurs disent /mm/ dans ces mots en <mm>.

A la fin, pages 15-16, l’auteur donne ses recommandations pour les abréviations.
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mttiro



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MessagePosté le: Mar 09 Avr 2019 8:15 pm    Sujet du message: Sénocq Répondre en citant

J’avais mal cherché. On trouve sur Google Books : N. Sénocq, Système complet de sténographie, 4 e édition, Paris, 1836.

La page de titre indique que c’est un don de Mme de Wick-Potel, elle-même auteur d’un système sténographique qui fait l’objet ici d’une rubrique récemment mise en ligne.

Pas mal de numérisations d’ouvrages de sténographie française portent le tampon de la Bibliothèque de Lyon, qui a dû hériter de la collection que Mme de Wick-Potel a rassemblé pendant de longues années.

J’examinerai cette méthode ultérieurement.
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mttiro



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MessagePosté le: Mer 10 Avr 2019 6:15 am    Sujet du message: Sénocq Répondre en citant

L’ouvrage de Sénocq publié en 1836 a été mal numérisé, les planches n’ayant pas été dépliées. Heureusement Google Books offre aussi la publication de 1842. Celle-ci est la reproduction de 58 pages manuscrites abominablement denses, mais lisibles.

La méthode Sénocq ressemble parfaitement à celle de Fayet, dont il prend la défense contre les critiques de Prévost. Ce dernier n’appréciait pas le principe de la pente uniforme inspirée par l’écriture anglaise.

L’ensemble des sténogrammes est présenté aux pages 50-51.

A la page XII, on trouvera un texte sténographié en Fayet et en Sénocq.

Une ponctualité action est prévue.

Sénocq recommande de régler son papier (4 lignes) au début, dans la phase d’apprentissage.

Sénocq se présente lui-même comme un instituteur breveté, qui donne chez lui diverses leçons d’écriture et de calcul, etc.
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mttiro



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MessagePosté le: Mer 10 Avr 2019 6:36 am    Sujet du message: Sénocq Répondre en citant

On trouve répertorié un autre ouvrage :

Sténographie Sénocq à l’usage de tous les peuples, 1877.

Il figure dans collection Carlton, une des plus grosses bibliothèques stenograhiques, avec 18’000 items, qui est conservée à Londres.

https://www.senatehouselibrary.ac.uk/our-collections/special-collections/printed-special-collections/carlton-shorthand-collection
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mttiro



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MessagePosté le: Mer 10 Avr 2019 6:48 am    Sujet du message: Sénocq Répondre en citant

En 1887, on trouve un des sténographes du Sénat qui utilise encore la Méthode Sénocq. Je reproduis ici un passage d’un vieux post de 2011 dans la rubrique sur la Tachygraphie de Coulon de Thévenot.

Le typographe et sténographe allemand Karl (ou Carl) Faulmann (1835-1894),
dans sa Geschichte und Literatur der Stenographie, Wien, 1895, a des choses instructives à dire sur la postérité de Coulon de Thévenot.
http://www.archive.org/stream/geschichteundli00faulgoog#page/n4/mode/2up
http://de.wikipedia.org/wiki/Carl_Faulmann

A la page 123, rapportant des données de J. Depoin pour l'année 1887 (sur Depoin voir plus bas), Faulmann indique qu'à cette époque, au Sénat, le "chef" des sténographes utilisait Aimé Paris, ses deux adjoints Taylor et Prévost, et, parmi les cinq réviseurs, un utilisait Aimé Paris, quatre Prévost,
tandis que parmi les 14 sténographes de la Haute assemblée, on en avait 2 pour Conen de Prépéan, un pour Coulon de Thévenot, 6 pour Prévost, un pour Clément, un pour Bertin-Tondeur, un pour Sénocq, un pour Duployé, un pour Paris-Guénin. A la Chambre des députés : le chef se servait d'un système personnel inspiré de Conen de Prépéan, un autre de Taylor, deux autres de Conen de Prépéan et de Prévost-Delaunay, et, sur les 11 sténographes, on avait un Conen de Prépéan, 2 Grosselin, un Lemarchand, 5 Prévost,
un Duployé, un Pitman. Parmi les aides, un Grosselin, 3 Prévost-Delaunay.
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mttiro



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MessagePosté le: Mer 10 Avr 2019 6:58 am    Sujet du message: Sénocq Répondre en citant

En 1887, on trouve un des sténographes du Sénat qui utilise encore la Méthode Sénocq. Je reproduis ici un passage d’un vieux post de 2011 dans la rubrique sur la Tachygraphie de Coulon de Thévenot.

Le typographe et sténographe allemand Karl (ou Carl) Faulmann (1835-1894),
dans sa Geschichte und Literatur der Stenographie, Wien, 1895, a des choses instructives à dire sur la postérité de Coulon de Thévenot.
http://www.archive.org/stream/geschichteundli00faulgoog#page/n4/mode/2up
http://de.wikipedia.org/wiki/Carl_Faulmann

A la page 123, rapportant des données de J. Depoin pour l'année 1887 (sur Depoin voir plus bas), Faulmann indique qu'à cette époque, au Sénat, le "chef" des sténographes utilisait Aimé Paris, ses deux adjoints Taylor et Prévost, et, parmi les cinq réviseurs, un utilisait Aimé Paris, quatre Prévost,
tandis que parmi les 14 sténographes de la Haute assemblée, on en avait 2 pour Conen de Prépéan, un pour Coulon de Thévenot, 6 pour Prévost, un pour Clément, un pour Bertin-Tondeur, un pour Sénocq, un pour Duployé, un pour Paris-Guénin. A la Chambre des députés : le chef se servait d'un système personnel inspiré de Conen de Prépéan, un autre de Taylor, deux autres de Conen de Prépéan et de Prévost-Delaunay, et, sur les 11 sténographes, on avait un Conen de Prépéan, 2 Grosselin, un Lemarchand, 5 Prévost,
un Duployé, un Pitman. Parmi les aides, un Grosselin, 3 Prévost-Delaunay.
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MessagePosté le: Mer 10 Avr 2019 5:41 pm    Sujet du message: Faute, Lodwick, Tolkien Répondre en citant

Ci-dessus, j’ai indiqué l’ambition iconique de Fayet, en renvoyant au hangeul coréen et au Visible Speech de Bell. Certains attribuent la même visée à Francis Lodwick (1619-1694) pour son alphabet phonologique général.

Ce n’est pas du tout l’impression que ça me donne. Lodwick n’essaie pas de mimer la position de la langue, etc., mais propose une organisation dans laquelle la structure interne des signes reflète la structure du sytème quand on l’organise en traits distinctifs.

http://skyknowledge.com/lodwick.htm

C’est ce même principe qui se retrouve dans l’alphabet créé par Tolkien, le Tengwar :

https://en.m.wikipedia.org/wiki/Tengwar
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