mttiro
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Posté le: Mar 11 Juin 2019 12:16 pm Sujet du message: La sténographie de Marcus Tullius Gould, 1820- |
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Je consulte l’article Stenography dans Thé Edinburgh Encyclopedia, sous la direction de David Brewster, volume 17, version américaine, 1832.
J’y découvre que, à peu près à cette époque, en tout cas selon l’auteur, la méthode dominante aux États-Unis était la méthode Gould, dont je n’avais jamais entendu parler. Je ne suis pas le seul. Gould est complètement oublié des historiens de la sténographie, comme l’observe son pieux biographe Beale en 1904. A fortiori de nos jours.
https://archive.org/details/marcustcgouldste00bealiala/page/n7
Il semble que sa méthode a été évincée par celle de Pitman, à laquelle succéda Gregg aux USA.
Comme il y a eu des centaines de méthodes sténographiques sur les cinq derniers siècles, en particulier par des auteurs anglophones, il est banal de tomber sur un innovateur qu’on ne connaissait pas. Ce qui est plus insolite, c’est de rencontrer une méthode qui, loin d’être restée plongée dans l’obscurité sociale, auraît connu une certaine fortune pendant peut-être une trentaine d’années.
Gould (1793-1860) est le plus prédestiné des sténographes, car (1) il est né à Rome, dans l’Etat de New York, et (2) ses trois prénoms, que cache M. T. C., sont Marcus Tullius Cicero. Son père rêvait-il d’avoir engendré un nouveau Tiron ? Gould, qui était quaker, était sténographe, et dispensait avec succès des cours de son art à Philadelphie, tant individuellement que collectivement.
Gould commença à publier sur la sténographie en 1820 (Stenographic Synopsis), puis sortit en 1823 The Art of Short-Hand Writing from the latest European publications with sundry improvements adapted to the present state of literature in the United States. L’ouvrage connut 13 éditions de 1823 à 1845, la dernière datant de 1860, année de sa mort. La 7ème édition est disponible sur Google Books et sur archive.org.
Gould dit avoir consulté une quarantaine d’auteurs européens. Son sytème note les sons, en remplaçant toutes les voyelles, non seulement internes, mais initiales et finales de mot, par un point. Quand on doit écrire des nombres, on utilise les chiffres arabes, mais en les traçant dans un format plus grand que les sténogrammes, ce qui évite les confusions. « Long words may often be represented by two or three of their leading consonants, or by their initials, when the sense is clear ». |
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