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lepetitstenographe Site Admin
Inscrit le: 18 Mai 2006 Messages: 721 Localisation: Rennes
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Posté le: Sam 19 Jan 2008 11:47 am Sujet du message: Renaissance de la sténographie khmère |
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Voici un petit article trouvé sur http://www.cambodgesoir.info
M. Chan Sovann a entrepris de traduire des articles de lois et a déjà écrit un ouvrage méthodologique sur le sujet. Il rédige actuellement un lexique afin que la technique de la sténographie khmère ne s’éteigne pas.
Pour lui, c’est un trésor à préserver pour l’intérêt de la culture cambodgienne. Chan Sovann s’attache à perpétrer la sténographie. Après 30 ans d’abandon de cette pratique, il a commencé à réviser les leçons stockées dans sa mémoire à l’occasion de sa participation, en 2004, à un projet du programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Il avait postulé pour former des fonctionnaires du Sénat et de l’Assemblée nationale et des greffiers au travail de prise de notes. Long visage sombre et voix forte, Chan Sovann a alors enseigné, durant trois ans, la sténographie dans le cadre du projet du Pnud. « Dans la sténographie khmère, il y a neuf voyelles et trente consonnes. L’écriture en sténo se fait selon une ligne horizontale. Les voyelles, selon si elles sont placées en haut ou en bas de cette ligne, changent de sons et de sens », récapitule le sténographe. Un risque d’être accusé d’espionnage Cet apprentissage de la prise de notes rapide exige ainsi des élèves une bonne connaissance de leur langue maternelle. Le professeur est sévère : « Tous ceux à qui j’ai enseigné au Sénat avaient au moins le baccalauréat. Je fais passer à mes étudiants un test de langue. S’ils sont faibles, je ne les prends pas. » Sa méthode permet d’écrire de 60 à 70 mots à la minute. En 2005, à partir d’anciens documents du Pnud, Chan Sovann s’est attaqué à la réalisation d’une méthode de sténographie, en 2005. Il a ainsi dû inventer des milliers de sigles. « 80% des mots de ce livre viennent d’être créés. Il a fallu en effet suivre la révolution linguistique et l’apparition de nouveaux termes techniques. » Il a ensuite traduit 158 articles de la constitution cambodgienne de 1999. Si Chan Sovann prend tant son travail à cœur c’est que la guerre a fait disparaître des milliers de documents. Il a lui-même appris cette technique alors qu’il était élève de Sieng Din, le secrétaire de Lon Nol, chef d’Etat de la République khmère, entre 1970
et 1975. Il employait ses temps libres, durant sa deuxième année de licence ès lettres, à Phnom Penh, à améliorer sa prise de notes. La guerre civile l’a empêché de continuer son apprentissage. Et il ne s’est plus
servi de cette technique après la chute de la République. « Après les Khmers rouges, je n’ai plus osé utiliser la transcription sténographique. Je souhaitais travailler à l’Assemblée nationale mais j’avais
peur que l’on m’accuse d’être un espion si j’utilisais ces signes que personne ne comprenait. » Aujourd’hui, raconte-il, il ne reste que peu d’anciens sténographes comme lui. L’histoire de la sténographie khmère n’est décidement pas lisse. Récente, elle a déjà manqué disparaître. Créée par Eav Kes, ex-président de l’Assemblée nationale, en 1948 pour former les fonctionnaires, elle était tombée dans l’oubli jusqu’en 1969 quand le ministère de l’Eduction décide de la réintroduire à la faculté de commerce. Un fragile héritage La fragilité de cet héritage a poussé Chan Sovann à entreprendre la réalisation d’un lexique sténographique destiné aux nouvelles générations. « J’ai peur de la disparition de cette culture. Mais j’ai besoin de soutiens. Différentes organisations nationales et internationales m’aident et m’encouragent à finir ce recueil. » Aujourd’hui, il a réalisé 40 % de son ouvrage mais il avance lentement. Il veut transmettre ses connaissances à ses propres enfants mais il n’en a pas le temps, occupé à l’hôpital militaire de Prah Kétomealea par son travail de spécialiste. Une profession qu’il a choisie alors que la stabilité du pays était incertaine. « J’ai hésité à exercer le métier de sténographe. C’est pourquoi j’ai choisi de faire des études de médecine dans le cadre de l’armée. J’en suis sorti en 1986. Et depuis, je travaille comme médecin. » _________________ http://perso.wanadoo.fr/lepetitstenographe
https://www.facebook.com/groups/170961071494/
http://www.facebook.com/yvon.bourles |
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lepetitstenographe Site Admin
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Fanchon
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Posté le: Sam 19 Jan 2008 7:17 pm Sujet du message: |
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OK, merci Yvon !
J'ai suivi le lien en bas de l'article en question pour voir s'il y avait des réactions sur le forum de Khmer Network, mais apparemment, il n'y en a pas. |
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lepetitstenographe Site Admin
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Fanchon
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Posté le: Sam 19 Jan 2008 7:40 pm Sujet du message: |
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lepetitstenographe a écrit: | Il est vrai que l'intersection de l'ensemble des sténographes et de ceux qui s'intéressent à la culture khmère doit être assez réduit ! |
On sent bien le prof de maths ! Et moderne, avec ça ! |
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lepetitstenographe Site Admin
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