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Sténographie et techniques matérielles
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mttiro



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MessagePosté le: Lun 17 Juin 2019 10:54 am    Sujet du message: Répondre en citant

Pour économiser du temps, on peut réduire la largeur du papier sur lequel on trace les sténogrammes, par 2 ou par 3 sur une feuille de largeur A4. Mais on a essayé autrefois une technique inverse, qui est d’écrire sur de longues bandes de papier, donc sans aller à la ligne.

Cette façon de faire, jointe au « roulement » de membres d’une équipe, a été essayée en 1791, avec un succès mitigé. Il faut dire que, à l’époque, les notateurs n’utilisaient apparemment pas un système sténographique, mais des abréviations personnelles. En tout cas, la technique du roulement sera reprise plus tard, quand de véritables sténographes, au demeurant peu nombreux, purent disposer d’une méthode bien plus efficace, comme celle de Bertin, et surtout de Prévost.

Voici un extrait d’un article d’Hugo Coniez (2010).
https://www.cairn.info/revue-parlements1-2010-2-page-146.htm

« En 1791, le journaliste Le Hodey de Saultchevreuil tenta de concurrencer le Moniteur en créant le Journal Logographique ou Assemblée nationale permanente, qui se voulait « le miroir le plus fidèle de l’Assemblée nationale ». Pour la première fois, l’édition d’un compte rendu intégral des débats était envisagée, et même promise au public. Pour tenir cette gageure, Le Hodey de Saultchevreuil plaçait de grands espoirs dans le système mis au point par de jeunes journalistes constitués en société sous la direction d’un certain M. Roussel. Dès juin 1790, la « Société logographique » avait obtenu du docteur Guillotin, alors commissaire de la salle des séances de l’Assemblée nationale, la construction d’une loge destinée à loger les rédacteurs. Le 6 octobre 1790, elle testa pour la première fois la méthode de travail qu’elle avait mis au point.

Le fonctionnement du système logographique est relativement bien connu grâce aux descriptions qu’ont laissées les contemporains.

Les logographes, au nombre de douze ou de quatorze selon les séances et la disponibilité des journalistes, se plaçaient dans la loge qui leur avait été affectée, autour d’une table ronde. Disposée devant lui, chacun avait une provision de bandes de papier étroites et allongées – afin de ne pas perdre de temps en allant à la ligne –, divisées en autant de compartiments que de rédacteurs et portant un numéro d’ordre.

Les premiers mots de la première phrase du discours prononcé à la tribune étaient pris en note, en écriture ordinaire, mais à l’aide d’abréviations, par le logographe n° 1. Celui-ci, lorsqu’il ne pouvait plus suivre le débit de l’orateur, avertissait le logographe n°2 de prendre des notes à son tour, par un brusque coup de coude ou en prononçant à voix haute le dernier mot qu’il avait capté.

Le logographe n°2, quand il était distancé par le débit de l’orateur, prévenait de la même façon le n°3, qui notait à son tour, transmettait le signal au logographe n°4, et ainsi de suite jusqu’au n°14 et dernier.

Alors, le n°1 reprenait le fil du discours en remplissant la deuxième ligne de la même bande de papier allongée, et le tour reprenait. Quand les premières bandes étiquetées de 1 à 14 étaient épuisées, les logographes saisissaient au plus vite les deuxièmes bandes, puis les troisièmes, et ainsi de suite.

À mesure que les papiers étaient remplis, on les passait à des copistes, qui les mettaient au net, en corrigeaient les fautes et les transmettaient aux imprimeurs. Enfin, les logographes prenaient un peu de repos lorsqu’un orateur lisait un discours écrit ou lorsque la séance était suspendue.

Malgré quelques réussites ponctuelles, le Journal logographique ne parvint pas à tenir ses promesses. Sa publication prenait sans cesse du retard, ses relations comportaient beaucoup d’inexactitudes, notamment lors des débats les plus agités, qui épuisaient les rédacteurs. Dans le meilleur des cas, il parvenait à réaliser un bon compte rendu analytique ».
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