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Le roman d'une sténographe. Qui connaît ce manuel ?
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monique



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Localisation: WARVILLERS (SOMME)

MessagePosté le: Mer 31 Déc 2008 2:55 pm    Sujet du message: Merci pour cette traduction ... Répondre en citant

Dannie, à toi et à tous ceux qui passeront par ici, je souhaite un bon réveillon.
A bientôt (demain si je peux) pour vous présenter mes voeux.
_________________
Je possède le roman d'une sténographe qui date de quand j'étais au cours ROBERT LEDOUX à AMIENS, de 1964 à 1966, je voulais le faire partager et peut-être trouver une personne qui pourrait m'aider à en faire la traduction ?
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Dannie



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Messages: 236
Localisation: SEINE MARITIME

MessagePosté le: Jeu 01 Jan 2009 10:13 am    Sujet du message: Répondre en citant

Je vous souhaite une bonne année,
une bonne santé
et beaucoup de plaisir sur le forum du petit sténographe pour 2009

A bientôt.

Dannie

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Sténographiquement votre,
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Fanchon



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MessagePosté le: Jeu 01 Jan 2009 11:36 am    Sujet du message: Répondre en citant

Dannie a écrit:
Je vous souhaite une bonne année,
une bonne santé
et beaucoup de plaisir sur le forum du petit sténographe pour 2009

A bientôt.

Dannie


Merci Dannie ! Very Happy

N.B.: j'ai ouvert un sujet (2009) pour nos voeux dans la rubrique "divers" du forum "Pour tous les systèmes".

Tous les systèmes y sont les bienvenus si vous voulez rédiger vos souhaits en sténo (je n'ai pas eu le temps de contacter les collègues pour faire un projet "multi-lingue" ou "multi-systèmes" cette année).

Je profite de l'occasion pour féliciter les Prévost-Delaunistes actifs qui traduisent ce roman captivant.

Amitiés à tous et à bientôt sur le forum,
Fanchon.
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monique



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MessagePosté le: Jeu 01 Jan 2009 12:34 pm    Sujet du message: Meilleurs voeux de ... Répondre en citant

très bonne année 2009. Qu'elle ne soit pour vous que santé, joie et bonheur.
Merci pour ce que vous traduisez du roman de la sténographe.
A ce sujet, une fille m'avait contactée, elle était sur le point de trouver un exemplaire de ce manuel, mais je n'ai plus ses coordonnées.
Si elle passe par ici, j'aimerais simplement savoir si elle l'a acheté.
Amicalement.
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lepetitstenographe
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MessagePosté le: Jeu 01 Jan 2009 2:50 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Merci et bonne année à tous et à toutes également !

Yvon
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Dannie



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MessagePosté le: Mar 06 Jan 2009 2:31 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Une nouvelle année démarre et avec elle nous continuons la traduction de ce roman qui j'espère tient tout le monde en haleine.



Fin page 17 : Les coudes sur sa table de travail ...

page 18 : ... encombrée par le courrier que le père Roget lui a remis tout à l'heure lorsqu'elle est arrivée et qu'elle a dépouillé, la jeune fille dont le menton repose sur les mains ouvertes, à le front pensif, le regard fixe.
« instruit par qui ? » murmure t elle. Seul Monsieur Duchâtel et moi étions au courant jusqu'à dix sept heures trente. Ensuite, le valet de chambre, puis François Roget ont su que leur maître partait. Ses paupières s'abaissent, elle réfléchit un long temps. L'un d'eux serait-il complice, et lequel ? François ou le domestique ?

Elle hausse les épaules, je n'ai aucune raison pour les soupçonner. Leur honnêteté ne peut faire question. D'ailleurs, comme le dit le commissaire de police, nous ne nous trouvons pas en présence d'un cambriolage banal. L'auteur du coup, s'il n'a pas négligé l'argent qui se trouvait dans le coffre, avait certainement les plans pour objectif principal sinon il les aurait laissés à leur place. Un voleur ordinaire ne se serait pas embarrassé de documents aussi compromettants. François Roget ou le domestique ont-ils parlé inconsidérément et leurs paroles sont-elles arrivées jusqu'aux oreilles du malfaiteur.

La jeune fille passe une main sur son front, se lève, fait quelques pas dans la pièce.
- Je commence à dérailler, prononce-t-elle. Les suppositions les moins vraisemblables, les plus absurdes se succèdent dans mon esprit.
Elle s'interrompt dans son discours et dans sa marche, fixe le sol du regard et articule lentement :
- et si la dépêche du Caire était une fausse dépêche, si elle avait été envoyée par un complice du voleur dont le coup était préparé de longues dates et qui voulait s'assurer la possibilité de l'exécuter sans redouter un retour inopiné toujours possible de Monsieur Duchâtel dans son bureau.

La sonnerie du téléphone retentit. Yvonne Pierrard décroche le récepteur et immédiatement son visage s'éclaire, son teint est plus animé, ses yeux plus brillants, un sourire est sur ses lèvres.
- Oui, dit-elle, comme c'est gentil mon cher Jacques de penser à me téléphoner. J'étais triste, nerveuse, soucieuse, mais non je n'ai pas tord de prendre cette affaire à coeur, elle est très grave je vous assure. En tout cas elle me chagrine beaucoup et je pense à l'effet que ma lettre aura produit sur Monsieur Duchâtel... où êtes vous... dans le quartier... si je peux déjeuner avec vous... Je ne sais pas si je dois... Je dois vraiment... Alors je m'incline, j'obéis... c'est ça, je vous attends... venez vite... Vous êtes gentil Jacques. Yvonne racroche le récepteur, prend son sac sur la table, se place devant la cheminée que surmonte une glace, passe un peigne dans ses cheveux courts, une houppe à poudre sur ses joues, avive ses lèvres d'un crayon de carmin, caresse du doigt ses sourcils et ses cils, se regarde plus attentivement dans la glace dont elle approche son visage jusqu'à la toucher presque et sourit.

On a peut-être deviné que ce n'est ni pour un frère, ni pour un cousin, ni pour un camarade que la jeune fille a si prestement fait d'aussi charmants préparatifs. En effet, c'est pour ... un fiancé, car Yvonne Pierrard est fiancée depuis quelques mois déjà. C'est pour cette raison d'ailleurs qu'on l'a vu sourire et rougir légèrement lorsque Monsieur Duchâtel lui recommanda avant son départ de ne pas lui faire la mauvaise plaisanterie de se fiancer et lui vanta les avantages du célibat, source du vrai bonheur selon ses dire. A ce moment, Yvonne avait été sur le point de livrer son doux secret mais une sorte de peur avait retenu la confidence sur ses lèvres et bien qu'elle se fut rendu compte qu'elle ne faisait peut-être ...

début page 19, pour mieux comprendre la phrase commencée :
pas tout son devoir à l'égard de son patron, elle n'avait point voulu au moment qu'il interrompait à regrets d'importants travaux et partait pour un voyage qu'il considérait comme une corvée, lui donner un soucis supplémentaire en l'avisant qu'elle le quitterait bientôt et que par conséquence il aurait à la remplacer.


Je mets en ligne sur le billet suivant, la page 19 également.

Bonne lecture.

Dannie

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Dannie



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MessagePosté le: Mar 06 Jan 2009 2:33 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Voici la page 19 :




Rappel de la fin de la page 18 : A ce moment, Yvonne avait été sur le point de livrer son doux secret mais une sorte de peur avait retenu la confidence sur ses lèvres et bien qu'elle se fut rendu compte qu'elle ne faisait peut-être
Page 19 :
pas tout son devoir à l'égard de son patron, elle n'avait point voulu au moment qu'il interrompait à regrets d'importants travaux et partait pour un voyage qu'il considérait comme une corvée, lui donner un soucis supplémentaire en l'avisant qu'elle le quitterait bientôt et que par conséquence il aurait à la remplacer.
C'est par réserve, par délicatesse que la jeune fille avait manqué de franchise. Scrupuleuse jusqu'à l'extrême, elle se le reproche maintenant puisqu'elle sait que dans quelques jours, elle devra faire cet aveu et qu'alors elle passera pour avoir dissimulé son projet aux yeux de l'homme qui depuis qu'elle est devenue sa collaboratrice, lui témoigne tant de bienveillance et à l'estime de qui elle tient par dessus tout.

L'histoire des fiançailles d'Yvonne Pierrard et de Jacques Lavany est à la fois si romanesque, si fantaisiste, que la jeune fille est encore surprise de s'orienter presque chaque fois qu'elle se rappelle comment les choses se passèrent. La personnage qu'elle joua alors lui ressemble si peu. Elle, si mesurée, si prudente de tout ce qu'elle entreprend, a accompli l'acte le plus important de sa vie avec une facilité, une insouciance qui la déconcerte et qui d'ailleurs lui paraît merveilleux.

Un matin au début de l'été dernier qu'elle était seule rue de Berne, un jeune homme employé dans une grande maison d'aviation pour laquelle travaillait Monsieur Duchâtel, vînt afin d'entretenir celui-ci d'un appareil dont il était l'inventeur et auquel on demandait que de légères modifications fussent apportées. Il avait paru dépité de ne pas rencontrer l'ingénieur, puis comme la jeune fille l'avait invité à le mettre au courant du but de sa visite et lui avait offert d'être son porte-parole auprès de Monsieur Duchâtel lorsqu'il arriverait, le visiteur sourit non sans une certaine condescendance. Légèrement blessée, Yvonne avait insisté sur un ton qui montrait qu'elle n'entendait point être considérée comme incapable de rapporter une conversation ayant un caractère technique. Le visiteur surpris l'avait regardé avec plus d'attention. Sans doute l'avait il alors discerné intelligente et qualifié pour l'entendre car il avait souri, s'était excusé et avait consenti à s'expliquer. Yvonne l'avait attentivement écouté en prenant quelques notes et quand il eut terminé, elle lui avait dit en souriant à son tour :
- Vous serez sans doute très étonné de ce que je vais vous confier Monsieur, j'ai parfaitement compris et je répêterai fidèlement sans commettre d'erreur à Monsieur Duchâtel ce que vous m'avez si bien expliqué.

Grand, robuste, le visage entièrement rasé, visiblement entraîné au sport, portant à la boutonnière le ruban de la médaille militaire et celui de la croix de guerre, vêtu d'un costume sombre de coupe anglaise, le jeune homme qui cinq minutes auparavant s'était montré d'une telle impertinence, avait eu sur son visage énergique et volontaire, une expression à la fois confuse et ravie qui avait parue charmante à Yvonne et lui avait rendu immédiatement sympathique, celui qui venait de lui déplaire si fort.

Elle avait regretté son excès de mauvaise humeur :
- Je vous demande pardon, avait-elle dit, de m'être montrée un peu dure tout à l'heure mais ...
Elle s'était arrêtée, le front couvert d'une rougeur soudaine qui n'avait pas échappé au visiteur. .
- mais j'avais mérité votre observation, avait-il répondu. Si j'ai une excuse, c'est que ne pouvait savoir ... que je ne pouvais prévoir qu'une jeune fille était préparée à comprendre des explications techniques...
- et maintenant vous éprouvez n'est-ce pas, l'impression de vous trouver en présence d'un phénomène, d'un être un peu monstrueux...
Le jeune homme avait fait un geste pour exprimer que tel n'était point sa pensée. Visiblement, il avait cherché une phrase aimable de protestation mais celles qui lui étaient venues à l'idée lui avait semblé de trop fade galanterie et il s'était interdit de les prononcer.



Cette page comportait quelques difficultés. Certains parties des sténogrammes sont peu visibles :

- le son en à la fin du mot "ayant" ligne 13
- le point é au début du mot "écouté" ligne 15
- Un point de crayon devant le mot "cherché" à l'avant dernière ligne ajoute une difficulté de lecture à ce mot tout simple.

Un doute subsiste également sur le mot "Discerné" ligne 14. Je remercie d'avance Yvon de me le confirmer à l'occasion


A bientôt.

Dannie

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MessagePosté le: Mer 07 Jan 2009 8:17 am    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour tout ce travail, Dannie. J'ai été un peu occupé et là je vais être absent plusieurs jours, après, promis je m'y remets !
Bonne semaine

Yvon
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MessagePosté le: Mer 07 Jan 2009 9:11 am    Sujet du message: Répondre en citant

Merci pour ce petit clin d'oeil en passant et bonne semaine à toi aussi.

Repasse juste voir si j'écris pas trop de bêtises... mdr

Dannie

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Dannie



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MessagePosté le: Ven 09 Jan 2009 2:32 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Nous voici à la page 20, encore 3 pages et nous aurons fini le chapitre des fiançailles d'Yvonne.

Nous comptons sur toi Monique pour nous communiquer la suite.

Merci d'avance.

Dannie




Il s'était levé.
- m'avez vous pardonné Mademoiselle ? Avait-il demandé d'une voix grave qui s'étranglait un peu.
Pourquoi à ce moment (et c'est une question que depuis elle s'est souvent posée), pourquoi Yvonne n'avait-elle put répondre que par une inclinaison de tête. Le visiteur avait salué et s'était retiré en silence.
Alors, poussée par une force inconnue, irrésistible, Yvonne Pierrard avait franchi d'un bon l'espace qui la séparait de la fenêtre et derrière le rideau de toile, avait guetté le passage du jeune homme. Elle l'avait vu s'arrêter brusquement sur le trottoir où il paraissait réfléchir. « il va revenir » avait-elle pensé, bien décidée si le timbre de l'entrée résonnait à ne pas ouvrir. Mais, elle l'avait vu se remettre en marche aussi brusquement qu'il s'était arrêté et sortir du cadre de la fenêtre.

Elle avait senti le cours de son sang s'accélérer... ses mains fraîches s'étaient portées à ses joues brûlantes... « Je suis stupide » avait-elle murmuré avec un peu de colère à son égard et beaucoup à l'égard de celui qui avait suscité en elle un tel trouble.
- Que vous est-il advenu Pierrard ? Avait demandé Monsieur Duchâtel lorsqu'il était arrivé, vous paraissez à la fois émue, nerveuse, furieuse et ravie... C'est très curieux. Rien d'ennuyeux j'espère ?
Et fort heureusement, il avait pénétré dans son bureau sans insister.

Le lendemain matin, en venant prendre son travail, la jeune fille avait trouvé chez le père Roget, une gerbe de très belles roses accompagnées d'une enveloppe portant la suscription « la secrétaire de Monsieur Duchâtel » et contenant une carte au nom de Jacques Lavany : « pour se faire pardonner tout à fait son manque de discernement ». En recevant ses fleurs, les sentiments d'Yvonne avaient été divers et contradictoires. Certes, elle éprouvait un certain plaisir qu'elle n'essayait point de se dissimuler à elle même. Elle ressentait un peu de vanité aussi. L'idée que ce jeune homme, ce Jacques Lavany avait songé à elle après son départ (comme elle n'avait pu se défendre de songer à lui pendant toute la journée, la soirée et ce matin encore) lui était douce, mais cet envoi de fleurs lui paraissait intempestif, incorrect. Il avait à ses yeux un caractère qui ne lui paraissait point compatible avec les fonctions qu'elle exerçait et les circonstances dans lesquelles elle était entrée en relations avec celui qui les lui offrait. Pourquoi s'était-il permis cette hommage. Est-ce que quelque chose l'y autorisait ! Leur conversation si brève, strictement professionnelle n'expliquait en aucune façon ce geste dont-elle de sentait offensée comme si Jacques Lavany, cet inconnu en somme, s'était permis par exemple de l'appeler par son prénom. Pourtant, elle avait approché son visage des roses. Elle avait humé leur parfum, senti sur ses joues la fraîcheur de leurs pétales « emperlées » et elle avait souri. Yvonne Pierrard avait compris à ce moment qu'une chose grave, très grave s'était passée dans sa vie le matin précédent.

A peine c'était-elle installée devant sa table de travail que la sonnerie du téléphone avait retenti et la jeune fille avait reconnu la voix de Jacques Lavany. Elle avait tenté de raccrocher le récepteur mais la force inconnue, la force irrésistible qui la veille l'avait poussée vers la fenêtre, s'était encore emparée d'elle qui cherchant des paroles propres à mettre un terme aux démarches de celui qui venait de lui parler, ne trouvait qu'une formule charmante, une formule émue de remerciements qu'elle émit d'une voix où déjà l'amour palpitait. Ce qui se passa après se demandera-t-on ? C'est en pensant à la semaine qui a suivi qu'Yvonne est encore surprise, déconcertée et qu'elle ne se ...

Début de la page 21 : ... reconnaît point dans le personnage qu'elle a joué alors.
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MessagePosté le: Ven 09 Jan 2009 4:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour ceux qui souhaitent connaître la suite en attendant la traduction officielle, je mets en ligne la page 21.



Bon WE à tous.

Dannie

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MessagePosté le: Mar 13 Jan 2009 2:05 pm    Sujet du message: Répondre en citant

J'espère que l'attente de la traduction de cette page n'a pas été trop longue.

Je vous la mets en ligne :



C'est en pensant à la semaine qui a suivi qu'Yvonne est encore surprise, déconcertée et qu'elle ne se ...


... reconnaît point dans le personnage qu'elle a joué alors. Jacques Lavany avait renouvelé ses envois de fleurs, ses appels matinaux au téléphone et le dimanche suivant la jeune fille avait accepté (c'est surtout ça qu'elle ne s'explique plus) la promenade qu'il lui avait proposée de faire en sa compagnie à Fontainebleau.

Tout le jour, ils avait couru en forêt dont l'estivale parure était dans sa splendeur. Comme des amis, ils s'étaient tout dit de chacun d'eux.
Jacques était fils de fonctionnaires retirés dans le midi à Cagnes près de Nice. Il avait fait ses études dans une école des Arts et métiers qu'il avait quittée pour l'armée lorsque sa classe fût appelée. Aviateur plusieurs fois cité, il était entré lors de sa libération dans la maison où il se trouvait encore et où déjà il avait une bonne situation qui ne pourrait que s'améliorer.
Yvonne avait perdu son père à Verdun en 17. Sa mère était morte l'année suivante. Seule, désarmée dans la vie, son unique joie était de travailler à des choses intéressantes auprès de Monsieur Duchâtel, le meilleur, le plus bienveillant, le plus généreux patron qui soit.
Le soir, en rentrant à Paris, les deux jeunes gens était fiancés. C'est en évoquant ces souvenirs enchanteurs dont-elle reste éblouie, qui sont pour elle des heures garantes de son bonheur futur, que la secrétaire de Monsieur Duchâtel attend Jacques Lavany.

Le timbre retentit à petits coups précipités. D'un bon, Yvonne est à la porte qu'elle ouvre :
- Vous êtes gentil Jacques, dit-elle, d'avoir pensé à me téléphoner. J'étais sombre, soucieuse, ne pouvais pas arrivé à chasser de mon esprit cette histoire de vol. Je faisais des hypothèses stupides, des fois n'ayant aucun rapport avec l'affaire. Je tirais des déductions ridicules. Je me sentais l'âme d'un commissaire de police ou d'un juge. Enfin, j'étais bien malheureuse... et vous voilà !
... Jacques regarde autour de lui...
- C'est un souvenir, dit-il. Je n'étais jamais revenu ici. Vous souvenez-vous de notre premier contact, mon sourire supérieur, la façon dont vous m'avez rappelé à l'ordre, ma confusion, le pardon que je vous aie demandé, votre muette inclination de tête pour me l'accorder, mon départ, mon arrêt sur le trottoir.
- J'étais derrière le rideau Jacques
- Le coup de foudre alors !
- Le coup de foudre, et vous ?
- n'ai-je pas prouvé dès le lendemain que je l'avais reçu moi aussi ?
- Vos roses Jacques.... En les trouvant chez le concierge, je vous ai détesté... Je n'admettais pas que vous vous permettiez cet envoi. Et puis, Il a suffis que je les touche de mon front, de mes joues, de mes lèvres, pour sentir que je vous aimais, pour comprendre que quelque chose de très grave, de très doux et de charmant, venait de m'échoir.
- Vous êtes heureuse Yvonne
- Je suis heureuse ou du moins je serais heureuse, tout à fait heureuse, si cette affaire ne s'était pas produite.
Jacques Lavany a une légère crispation du visage, son front se plisse, ses yeux prennent soudain une expression un peu dure, mais ça est si fugace que la jeune fille n'y prend point garde.
- Je sais ce que vous allez me répéter, dit-elle, j'ai tort, je suis ridicule de me faire tant de soucis à propos de ce vol.
- Qui ne vous atteint pas !
- Jacques ... est-ce vraiment vous qui parlez ainsi ? Est-ce vous qui allez me désapprouver de prendre à coeur les affaires de Monsieur Duchâtel ? Après tout ce que je vous ai dit et de la façon dont il me traite depuis que je suis sa secrétaire
- Non certes... mais il y a en tout une question de mesure. Ce qui m'afflige c'est de vous voir attacher à ce vol plus d'importance que Monsieur Duchâtel n'y attache probablement lui-même.
- Comment pouvez-vous le savoir ?
- Qu'est-ce pour lui que la ...

... perte d'un demi million...

A bientôt.

Dannie

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MessagePosté le: Mar 13 Jan 2009 2:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Suite du roman avec la page 22 :



Bonne lecture

Dannie

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Dannie



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MessagePosté le: Ven 16 Jan 2009 12:06 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Voici donc la traduction attendue :

- Qu'est-ce pour lui que la ...


Page 22 : ... perte d'un demi million... Peu de chose je vous assure. Il est riche, il gagne autant d'argent qu'il veut, il aura réparé la brèche faite dans sa fortune avant qu'on ait réparé celle qui fut pratiquée dans son mur, vous pouvez m'en croire.
- et la disparition des plans du canon Jacques ! Voilà le malheur irréparable.
Jacques rit, non sans un peu de nervosité semble-t-il à sa fiancée.
- Yvonne, dit-il, ma chère Yvonne, je sens que je vais me moquer de vous. Comment vous, une jeune fille charmante et que j'aime, pouvez-vous vous intéresser aux plans d'un canon ? Est-ce que c'est votre affaire ? Est-ce que vous devriez même savoir ce qu'est un canon, engin détestable, engin méprisable entre tout puisqu'il est destiné à donner la mort.
- Mais comprenez moi donc Jacques, ce n'est pas du canon que je m'occupe mais bien du chagrin, de la colère qu'a certainement éprouvé Monsieur Duchâtel au reçu de la note que je lui aie adressée. Songez à ce que ces plans représentaient pour lui, songez aux mois de travail acharné et sans doute aux années de méditation qu'ils lui ont coûtées. Maintenant, tout est perdu, irrémédiablement perdu ... car il est certain désormais que les plans ayant été livrés à une puissance étrangère par celui qui les déroba, le gouvernement français abandonnera son projet.
- Il trouvera d'autre ingénieur pour lui confectionner d'autres engins de destruction. Il n'en manque pas.
- Évidemment, mais Monsieur Duchâtel aura travaillé pour rien et il sera privé de la satisfaction qu'il aurait éprouvée à voir une de ses idées réalisée. C'est ça et pas autre chose, je vous assure, qui cause mon soucis, aux surplus j'avoue que les circonstances dans lesquelles le vol a été commis, cette histoire de muraille percée, le fait que la chose s'est produite le soir même du départ de Monsieur Duchâtel m'impressionne beaucoup. Je ne suis qu'une femme Jacques, il faut le comprendre. Une très faible femme ... et vous le savez bien.
Jacques Lavany qui paraissait ne point écouter sa fiancée, les yeux fixés sur la porte fermée donnant dans le bureau de l'ingénieur :
- Qu'est-ce ça, demande-t-il, en désignant du doigt deux larges cachets de cire rouge unis par une bande de toile qui se trouvent au dessus de la serrure.
- Les scellées apposées par le commissaire de police.
- De sorte que vous ne pouvez même pas me faire voir les lieux où le forfait fut accompli, le mur percé, le coffre fort éventré.
- Hélas, il met impossible de donner satisfaction à votre curiosité.
- l'incorrigible badaud qui est en moi ne s'en complaira jamais.
Le jeune homme va examiner de plus près les cachets, les touche du doigt, fait quelques pas dans la pièce. Il est visible qu'il réfléchit, qu'il est même préoccupé.
- asseyez-vous Mademoiselle Yvonne Pierrard, dit-il en désignant à la jeune fille son fauteuil et en approchant de la table de travail une chaise sur laquelle il prend place. Asseyez-vous et si vous le voulez bien causons de nous, de notre avenir et il est tant dit penser, de devenir des gens sérieux. J'ai mis, vous le savez, mes parents au courant de nos projets ou du moins de nos décisions. Sans doute ne leurs ai-je pas parlé trop mal de vous puisqu'ils m'ont répondu une lettre dans laquelle ils se réjouissent de vous avoir bientôt comme fille. Mais, ce sont de vieilles gens que mes parents, de vieilles gens timorés, respectueux des traditions et des habitudes, ils ne peuvent comprendre que leur plus jeune fils « fonde un foyer » c'est comme ça qu'ils s'expriment, avant son aîné. Je ne partage pas du tout cette manière de voir et c'est pour le dire à ...

page 23 : mes parents, pour vaincre je ne dis pas leur résistance car encore une fois ils applaudissent à notre mariage, mais pour vaincre leurs scrupules que j'ai décidé d'aller les voir et de plaider notre cause auprès d'eux.
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MessagePosté le: Ven 16 Jan 2009 12:08 pm    Sujet du message: Répondre en citant

Pour bien finir la semaine et le chapitre, voici la page 23 :



Bon WE à tous.

Dannie




Page 22 : Je ne partage pas du tout cette manière de voir et c'est pour le dire à ...

début de la page 23 : ... mes parents, pour vaincre je ne dis pas leur résistance car encore une fois ils applaudissent à notre mariage, mais pour vaincre leurs scrupules que j'ai décidé d'aller les voir et de plaider notre cause auprès d'eux.

- vous allez partir, s'exclame Yvonne dont le visage prend une expression de grande tristesse et presque d'effroi.
- Oui... Pour quelques jours seulement
- vous allez me laisser seule en ce moment
- Je serai si vite revenu.
- Je vous en prie, attendez un peu... attendez au moins le retour de Monsieur Duchâtel.
- Il faut que je parte. L'occasion est exceptionnelle. Mon frère arrive du Maroc demain. Il vient précisément passer les fêtes à Cagnes. Je lui ai écrit. Il m'a répondu qu'il est entièrement de notre avis et m'a promis son concours afin que mes parents consentent à ce que notre mariage soit célébré immédiatement. Mon frère jouit d'un grand ascendant sur mon père et ma mère. Ils ne sauront résister à ses arguments, mais vous entendez bien qu'il faut que je sois présent....
La voix de Jacques se fait plus persuasive :
- Vous êtes forte Yvonne, il faut être raisonnable. Pensez au grand bonheur que nous préparons et pour le mériter savoir supporter quelques jours de chagrin.
Des larmes se sont formées dans les yeux de la jeune fille.
- Ne pleurez plus Yvonne. Je vais partir et quand je reviendrai peu de jours nous réparerons du moment où nous serons pour toujours l'un à l'autre.
- Je serai forte et raisonnable Jacques, dit-elle en portant un mouchoir à ses yeux, puisque vous me le demandez... Quand partez vous ?
- Mais... ce soir.
- Si tôt ?
- Il le faut, d'ailleurs je serai plus vite revenu.
- Combien de temps durera votre absence
- Quatre jours, cinq au plus.
- Vous m'écrirez ?
- Chaque jours.
- Me permettrez vous de vous écrire également ?
- Comment pouvez-vous, comment osez-vous me poser semblable question !
- A quelle adresse ?
- Cagnes (Alpes Maritime) suffit.
- Pas d'autre indication ?
- Non... c'est à dire, que vous pouvez ajouter le nom de la rue... quoique ce ne soit pas nécessaire dans un aussi petit pays... Enfin mettez si vous voulez rue ... rue ...
- Comment, vous ne vous rappelez plus le nom de la rue qu'habitent vos parents ?
- Excusez-moi... un moment d'absence. Rue Maurice Pelletier
- avec deux « l »
- A Maurice
- Non à Pelletier
- Alors avec deux « l »

Le timbre de l'entrée retentit. Yvonne va ouvrir la porte, prend des mains du petit télégraphiste une dépêche qu'elle décachette.
- De Monsieur Duchâtel, dit-elle et elle lit :
- reçu votre câble. Attends rapport que vous annoncez. Je suis atterré mais voudrais savoir vous êtes calme et ne prenez pas ce malheur trop à coeur. Duchâtel.
- Vous voyez, dit Jacques Lavany sur le mode triomphant, lui non plus ne comprendra point votre émotion, vos soucis, votre chagrin.
- Il est charmant
- Et moi Yvonne ?
- Vous... je vous aime. Enlevez moi Jacques. Emmenez moi déjeuner. Il est près d'une heure et je meurs de faim.

Elle met rapidement de l'ordre sur sa table de travail, enfonce son chapeau sur ses yeux, endosse le manteau que Jacques lui tend, prend ses gants et son sac.
- Filons, filons, dit-elle.
- Filons, répète Jacques.
Tous deux sortent en hâte et prennent place dans le délicieux petit cabriolet bleu de roi du jeune homme, arrêté devant la porte et qui, sans bruit, sans heurt, les conduits jusqu'à un restaurant de l'avenue de Villiers.
_________________
Sténographiquement votre,


Dernière édition par Dannie le Mar 10 Fév 2009 2:33 pm; édité 5 fois
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