Forum du petit sténographe

Dannie · Posté le: Mer 13 Mai 2009 9:46 am Sujet du message:

Et enfin, pour ceux qui veulent connaître la suite du chapître, voici la page 38 :

Bonne lecture.

Dannie
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Sténographiquement votre,

lepetitstenographe · Posté le: Mer 13 Mai 2009 12:46 pm Sujet du message:

Bonjour,

Voici la relecture de la page 37. Dès que je peux je vais tenter de transcrire la page 38 .
Bonne journée

Yvon

n'ayant pour lui à se reprocher que son excès de discrétion : le "pour lui" me surprend un peu, sténographiquement parlant, mais je ne vois pas d'autre lecture
elles révèlent une si grande tranquillité d'âme
Les dépositions de ceux-ci ne paraissent pas jusqu'ici offrir un très vif intérêt
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lepetitstenographe · Posté le: Mer 13 Mai 2009 6:18 pm Sujet du message:

Je me lance pour la page 38 :

… une autre porte donnant sur la place de la Madeleine où on l'a vu héler un taxi dans lequel il est monté précipitamment. Sans vouloir tirer aucune conclusion de ces faits, monsieur Chalard les a pourtant retenues pour s'en entretenir avec monsieur Duchâtel lorsque celui-ci sera rentré de voyage."
Le juge caresse doucement sa barbe,
- Relisez, dit-il.
Monsieur Suret obéit.
- C'est parfait, vous passerez cette note à la presse. Vous pouvez partir, je n'ai plus besoin de vous.
- Il reste encore un témoin, monsieur le Juge.
-Oui, je sais, la secrétaire, je n'ai pas le temps de la voir ce soir, qu'elle revienne demain avec les autres.
- Bien monsieur le Juge.
Le greffier range ses paperasses, prend son chapeau, son manteau, son parapluie et se glisse hors de la pièce. Monsieur Chalard se lève, plonge ses mains au fond des poches de son pantalon. Le rire silencieux paraît sur son visage, il pousse quelques grognements, ses narines palpitent.
- Ah ah, dit-il, en humant l'air, ça commence à sentir bon, ce dîner dont on nous avait dit qu'il avait été pris chez Larue *** a un de ces petits fumets…
Il fait quelques pas…
- Et si vous n'aviez pas dîné du tout, monsieur Duchâtel… si vous vous étiez tout simplement fait conduire rue de Berne au numéro vingt et un… si Fiquemont et vous n'étiez qu'une seule et même personne. Vous ne seriez pas le premier individu qu'on aurait vu se voler lui-même.
On frappe à la porte. Le magistrat se compose un morne visage.
- Entrez, dit-il.
C'est monsieur Suret qui reparaît, son chapeau à la main.
- Monsieur le Juge, le témoin qui n'a pas été entendu, mademoiselle Yvonne Pierrard… la secrétaire m'a dit avoir reçu cette après-midi une lettre que monsieur Duchâtel lui a envoyée d'Egypte. Cette lettre était accompagnée de l'inventaire de ce qui se trouvait dans le coffre-fort avant le vol. Mademoiselle Yvonne Pierrard pensant que cette pièce vous serait utile me l'a donnée en me priant de vous la remettre avec cette carte.
Monsieur Chalard saisit la feuille que lui tend son greffier, jette un regard sur la carte où Yvonne a écrit quelques mots, se dirige vers son bureau, place le tout dans le dossier.
- Merci, dit-il, et bonsoir.
Monsieur Suret sort sur la pointe des pieds. Le magistrat reprend sa marche interrompue, la tête renversée en arrière, humant avec bruit l'air autrour de lui. Il répète : "Ça commence à sentir bon".
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Dannie · Posté le: Jeu 14 Mai 2009 3:25 pm Sujet du message:

boujou,

Je viens de porter les corrections de la page 37.

Pour ce qui est de la page 38, je lis :

"où on l'a vu héler un taxi"

"ses mains au fond des poches"

"chez Larue ?? a un de ces petits fumets..." Je n'ai aucune proposition à faire. dsl

"Vous ne seriez pas le premier individu qu'on aurait vu se voler lui-même."

"cette après-midi", j'aurai mis cet mais dans le dictionnaire il est dit que le mot après-midi s'emploie autant au masculin qu'au féminin.

Le chapître est bouclé. Nous attendons maintenant la suite du roman de Monique avec impatience.

A bientôt

Dannie
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Sténographiquement votre,

lepetitstenographe · Posté le: Jeu 14 Mai 2009 3:34 pm Sujet du message:

Dannie · Posté le: Jeu 14 Mai 2009 3:59 pm Sujet du message:

Mais non ! ça arrive à tout le monde. C'est la fatigue et au moins je me sens utile quand je relis ^ ^

Bonne soirée.

Dannie
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Sténographiquement votre,

monique · Inscrit le: 01 Oct 2006 Messages: 19 Localisation: WARVILLERS (SOMME)

Bonsoir à tous,
Dannie, je t'ai envoyé dans ta bal perso, quelques pages ... ça vient, il y a au total 61 pages, la seconde moitié est déjà bien entammée.
Quel travail vous avez fait tous les deux.
J'attends la fin pour tout enregistrer et relire entièrement ce roman sur lequel j'ai dû travailler il y a si longtemps (année scolaire 1965/66) !
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Je possède le roman d'une sténographe qui date de quand j'étais au cours ROBERT LEDOUX à AMIENS, de 1964 à 1966, je voulais le faire partager et peut-être trouver une personne qui pourrait m'aider à en faire la traduction ?

lepetitstenographe · Posté le: Ven 22 Mai 2009 9:28 am Sujet du message:

Super ! Le suspense commence à monter… on a hâte de connaître la suite…
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Dannie · Posté le: Dim 24 Mai 2009 6:44 am Sujet du message:

Bon dimanche à tous et merci à Monique pour le travail de scan qu'elle m'a envoyé.

On continue dès la semaine prochaine. Tout le monde est pressé de connaitre les aventures d'Yvonne.

A bientot.

Dannie
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Sténographiquement votre,

Dannie · Posté le: Mar 26 Mai 2009 11:02 am Sujet du message:

Voici donc la suite de notre roman. Nous sommes rendus au chapitre 8 page 39 et l'interrogatoire d'Yvonne va commencer.

A bientot

Dannie

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TRANSCRIPTION :

1er interrogatoire d'Yvonne

Le lendemain matin, dès qu'il fut éveillé, Monsieur Chalard sauta à bas du lit et traversant en courant à cause du froid qui y régnait les trois petites pièces du sordide logement qu'il occupe place Dauphine, il alla prendre dans l'entrée du logis les journaux que comme chaque jour le concierge avait glissés sous la porte. Il revint se mettre au lit, déplia les feuilles et y lu avec satisfaction la presse plus ou moins modifiée, plus ou moins enrichie de commentaires qu'il avait dictée la veille à Monsieur Suret. S'il remarqua que dans plusieurs feuilles on avait supprimé les mots « l'habile et très distingué magistrat instructeur » il constata que par contre dans d'autres on lui accordait un supplément de précisions flatteuses qui lui allèrent au coeur mais qu'il ne jugea point excessif ayant de son mérite la meilleure opinion. Il se frotta les mains ; les parisiens doivent être contents, pensa-t-il. Depuis, la découverte de l'affaire, on ne leur avait rien dit ou presque. Après les avoir alléchés par ce vol d'un demi million et des plans d'un canon, on les laissait le becs en l'air. Moi, je leur donne de la pâture et quelle pâture ! Du premier coup, je leur indique qu'il y a quelque chose de mystérieux, de suspect dans le départ de celui qu'il considérait déjà comme une intéressante victime. Ce Monsieur duchâtel, ce brillant ingénieur qu'on leur avait représenté sous les aspects les plus séduisants, il m'a suffit de quelques mots habilement choisis pour lui faire la bonne publicité, j'ose le dire. Tout Paris s'entretiendra aujourd'hui de l'affaire de la rue de Berne, commentera mon petit communiqué, sera persuadé de la culpabilité du bonhomme, me sera gré enfin de lui fournir un sujet de conversation. Et, si Duchâtel est tout de même innocent qu'est ce que je risque, que le ou les coupables me croyant égaré sur une fausse piste, agissent avec imprudence, se découvrent et me permettent de les découvrir. Tout ça est d'excellente tactique. Le métier réserve décidément bien des satisfactions à qui sait l'exercer selon les règles et les saintes traditions... Monsieur Chalard se rappela la visite que lui avait faite son collègue Jovanne pour le mettre au courant de ses découvertes. Un sourire de mépris erra sur ses lèvres. Il haussa les épaules. Pauvre bonhomme ! Se dit-il, stupide pachyderme qui nourrissait l'illusion que j'allais lui communiquer aussi mes renseignements. Il dois en faire une tête s'il a déjà lu les journaux. Chalard est tombé du premier coup sur la bonne piste doit-il se dire et moi je la cherche vainement depuis des semaines. Chalard est un as et moi je suis un âne.
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Sténographiquement votre,

lepetitstenographe · Posté le: Mer 03 Juin 2009 6:07 am Sujet du message:

Bonjour. J'ai tout de même trouvé une bricole :
Un sourire de mépris erra sur ses lèvres.

Cela dit, "l'entrée du logis" m'intrigue profondément : à mon avis on ne peut pas l'écrire comme dans le texte mais je ne trouve aucune lecture satisfaisante… un autre mystère qui s'ajoute à l'affaire ! Wink

Bonne journée

Yvon
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Dannie · Posté le: Mer 03 Juin 2009 10:33 am Sujet du message:

boujou Yvon,

J'ai fait une faute d'étourderie "erra". En plus, le mot était marqué dans l'aide bien qu'il soit moins compliqué que le mot mystère que j'ai traduit "l'entrée du logis". Je suis perplexe aussi. Pourtant, j'ai essayé divers sons, mais rien. Je dois dire que j'ai joué au devinette sur ce coup là mais comme il est dit qu'il traverse le logement et qu'il récupère le journal glissé sous la porte j'en ai déduit que ça pouvait être l'entrée du logement (logis) même s'il manque un "d". Je ne vois aucune autre transcription pour ce sténogramme. La suite de la lecture nous aidera peut-être.

Je mets la suite en ligne.

A bientôt.

Dannie
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Dannie · Posté le: Mer 03 Juin 2009 10:40 am Sujet du message:

Comme promise, voici la page 40.

Bonne lecture.

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lepetitstenographe · Posté le: Jeu 04 Juin 2009 6:52 am Sujet du message:

Bonjour,

Pour le mystérieux mot de la page 39, pourrait-on lire "l'entre-logis" ? Je ne l'ai pas trouvé dans le dictionnaire mais ça collerait bien, et on n'a pas besoin de rajouter une syllabe supplémentaire…

Voici ce que je lis pour la page 40 :

Chalard aura de l'avancement et moi je piétinerai. Le juge se frotta encore une fois les mains. Ce gros Jovanne doit être empoisonné ricana-t-il. Il se leva, se vêtit en hâte, passa dans sa cuisine où il fit un simulacre de toilette et quitta son logement pour aller flâner avant de déjeuner sur les quais avec l'espoir de découvrir dans les boîtes quelque pièce rare à ajouter à sa collection, ou qui lui permettrait d'avantageux échanges. Vers deux heures, il arrivait à son bureau et [coulant] un regard sous le bord de son chapeau, il aperçut, assise sur le banc de chêne, où ils avaient déjà passé toute l'après-midi de la veille, les quatre témoins de l'affaire de la rue de Berne qui l'attendaient depuis une heure. Il murmura une formule qui lui était chère : "L'attente assouplit le témoin" et passa la porte que le garde municipal de service lui ouvrit. A l'entrée de son chef, monsieur Suret se leva, fit un plongeon et s'absorba de nouveau dans les paperasses étalées devant lui.
- J'interrogerai aujourd'hui la secrétaire, dit monsieur Chalard en s'asseyant.
- Faut-il la faire entrer monsieur le juge, demanda le greffier livide ?
- Non, quand je vous en donnerai l'ordre. Perdez l'habitude de faire des mouvements désordonnés et prenez celle de considérer que rien ne doit être fait hâtivement.
Le juge se renversa sur le dossier de son fauteuil, gratta longuement sa barbe broussailleuse en faisant une grimace de satisfaction, ouvrit le dossier de l'affaire, jeta les yeux sur la carte qu'Yvonne Pierrard lui avait fait passer la veille, prit connaissance de l'inventaire qui l'accompagnait, consulta encore quelques pièces et, se tournant vers son greffier :
- Faites venir le témoin.
Monsieur Suret s'empressa et peu après, Yvonne Pierrard, très pâle, portant sur le visage les stigmates de la douleur et les traces de l'insomnie, parut. Monsieur Chalard, qui avant l'entrée de la jeune fille, avait pris sa posture habituelle, lui fit signe de s'asseoir puis, après un très long temps, il se décida enfin à murmurer "Nom, prénom, âge, domicile, qualité". Yvonne Pierrard déclina les renseignements qui lui étaient demandés. Monsieur Suret écrivit fébrilement.
- En quelle qualité exactement êtes-vous employée chez monsieur Duchatel ?
- Comme secrétaire sténo-dactylographe.
- Et quel est le système que vous pratiquez ?
- Le système Prévost-Delaunay.
- Et pourquoi ce système plutôt qu'un autre ?
- Parce que le système Prévost-Delaunay est le plus scientifique, le plus rapide et qu'il est le plus usité dans le commerce et l'industrie.
- Et qui vous a placée ?
- L'Association Sténographique Unitaire, 83 Boulevard de Magenta.
- Je ne connais pas.
- Grande maison, monsieur, elle est universellement connue et depuis longtemps parce qu'elle a été fondée en 1876 et qu'elle est reconnue comme établissement d'utilité publique par décret présidentiel du premier avril 1899. Elle est au surplus la première des sociétés sténographiques ayant…
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Dannie · Posté le: Jeu 04 Juin 2009 4:26 pm Sujet du message:

oui, entre-logis c'est pas mal à défaut de mieux Laughing

; rien dans le dictionnaire ni sur internet Rolling Eyes

Peut-être un terme ancien Question

Sinon, j'ai pas encore fini de traduire donc je repasserai pour comparer dès que j'aurai terminé.

A bientôt.

Dannie
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